Trek dans le Nord de Kalaw - Jour 6 (partie 2)

Vendredi 10 novembre 2017 :

Après-midi du trek 

Après avoir traversé de nouveau le village, c’est dans une gadoue bien glissante due à la grosse pluie qui vient de tomber, que nous commençons notre trek dans un sentier qui grimpe. 


Nous continuons ensuite à monter sur un chemin plus large qui traverse forêts, plantations de café, de thé, d’agrumes (citrons, oranges)… Le soleil n’est pas réapparu. La brume qui se lève, puis se dissipe sur les crêtes verdoyantes rend le décor sublime d’où se dégage une atmosphère magique.














Ici pas de neige, mais dès qu’il y a de fortes pluies, une boue collante et le dénivelé obligent les paysans à mettre des chaînes sur les roues de leurs camions s’ils ne veulent pas rester enlisés sur les routes ou les chemins.


Nous continuons notre randonnée jusqu’au petit village de Taung Ni. C’est là que nous allons diner et dormir ce soir. Depuis le départ du trek, nous avons fait 12 kilomètres.


Nous arrivons en milieu d’après-midi. La famille qui nous accueille est productrice de thé. 
Voici leur maison : au rez de chaussée, la pièce où ils trient leur thé, à l’étage une pièce de vie (là où nous allons manger et dormir), sur le côté gauche de la photo une autre petite maison avec une pièce qui leur sert de cuisine.


La "salle de bains" et les toilettes !





















Les femmes de la maison trient le thé au rez-de-chaussée. Laurent va s’essayer à cette tâche qui n’a pas l’air facile.

En Birmanie, la production de thé reste très artisanale. On y produit du thé vert et du thé noir pour la boisson, ainsi que les feuilles de thé vert que l'on utilise en cuisine pour les salades (laphet thoke). Manger du thé était autrefois un usage très répandu en Asie, mais seule la Birmanie a conservé cette habitude.



Après la présentation de nos hôtes, nous montons à l’étage et le chef de famille nous offre du thé et des fruits. Nous nous relaxons un moment.


Puis, nous décidons d’aller faire un tour dans le village. Nous arrivons au monastère d’où la vue est splendide. Avec le retour du soleil, la lumière qui baisse et les nuages, le ciel est magnifique. 








Tout ceci annonce un beau coucher de soleil. Nous nous dirigeons vers les dernières maisons tout en haut du village. Ca grimpe dur et ça glisse ! Nous arrivons sur un emplacement dégagé d’où nous dominons le paysage. Quelques enfants timides, puis d’autres ne tardent pas à arriver. Nous sortons nos ballons à gonfler. A tous les coups ça marche, ils s’en donnent à cœur joie.




Nous sommes aux premières loges d’un beau spectacle : un superbe coucher de soleil sur les montagnes.









Puis nous rentrons chez nos hôtes. Je descends trop rapidement la pente glissante, et voilà ma deuxième chute et quelques égratignures supplémentaires !

Le chef de famille et Ye Ye préparent le repas pour ce soir 



Maintenant, direction la "salle de bains". Il va s'en dire que nous faisons une "toilette de chat", mis à part Laurent. Les habitants du village viennent le voir en douce et rigolent bien. Je vous laisse deviner pourquoi ?

Nous nous régalons avec un excellent repas servi très copieusement. Notre sympathique guide Ye Ye a mis une belle tenue traditionnelle birmane pour dîner avec nous.

Au menu de ce soir : 
  • Soupe
  • Salade de feuilles de thé
  • Poulet et pommes de terre au curry
  • Bœuf et christophine à la tomate
  • Lady fingers (ou gombo) et mélanges de légumes dont haricots longs.
  • Riz blanc en accompagnement
  • Dessert : oranges et bananes
  • Boisson : thé produit par la maison




Petit cours de birman avec Ye Ye, notamment les chiffres de 1 à 10, et les formules de politesse classiques. Nous passons un agréable moment et nous rigolons bien. Ye Ye est très drôle. 

Puis la mère de famille vient nous voir avec son petit garçon. Ye Ye nous explique qu’il sort de l’hôpital, il a subi une très grosse opération du cœur. Nous jouons un moment avec lui avec les petites babioles que nous avons amenées.



Nous nous couchons, 7 dans la même pièce (nous 6 et notre guide). Il fait frais mais nous n’aurons pas froid avec les grosses couvertures fournies (bien kitsch).


Dans cette pièce se trouve le nat sin (autel des nat) où la famille fait ses offrandes. Nous sommes bien protégés.


La "team family" a adoré ce premier jour de trek; elle est toujours au top.


C’est vrai que lorsque l’on dort chez l’habitant le confort est très sommaire. Toutefois c’est une expérience humaine enrichissante. Ces quelques moments de vie passés en toute convivialité avec les habitants : ces instants privilégiés, restent des souvenirs inoubliables.