White Pocket

Lundi 21 décembre 2015 (partie 2) 

White Pocket est à 35 kilomètres de Paw Hole. La piste qui y accède est réputée plus risquée que celle que nous avons faite ce matin. Toujours la faute au sable profond. Cette fois la piste nous la connaissons un peu puisque nous sommes déjà venus à White Pocket, mais pas par nos propres moyens. Nous nous sommes rendus ici avec un gars de la région (Paria Outpost) qui a fait son métier d'accompagner les visiteurs, grâce à un énorme 4x4, dans des zones difficilement accessibles. Lors de cette première visite, nous nous étions dit que ce serait de la folie de tenter de venir ici seuls. Mais le temps passant et avec l'espoir que les pistes sont parfois plus faciles d'accès en hiver, nous sommes prêts à tenter notre chance. Une seule règle à respecter : ne pas hésiter à faire demi-tour si les difficultés deviennent trop importantes.

Là encore, agréable surprise ! Cela se passe plutôt bien même si deux ou trois passages sont limite. Il est clair que cette piste serait infranchissable si le sable n'était pas aussi compact. L'été, cela doit vraiment être une autre histoire.


Si nous désirions tant revenir à White Pocket malgré les difficultés d'accès, c'est parce que lors de notre première visite, ce secteur nous avait tapé dans l'œil et que nous n'avions pas eu droit à un seul rayon de soleil. Question soleil, cela semble malheureusement encore mal barré pour aujourd'hui.

Après un rapide pique-nique nous partons explorer la zone. Les formes totalement délirantes que nous rencontrons ici et le mélange des trois couleurs (blanc, rouge et jaune) qui teintent les roches nous donnent l'impression d'avoir été transportés sur une autre planète. Ce paysage est absolument incroyable. Difficile d’imaginer comment la nature a pu créer une telle œuvre.











  
Nous nous rendons compte que lors de notre première visite notre guide nous avait fait faire un tour, certes très intéressant, mais rapide et que le secteur à explorer est plus étendu que ce que nous avions parcouru à l'époque. Nous passons notamment beaucoup de temps (jusqu’à la fin de la journée) dans une zone où nous n'avions pas mis les pieds. Une zone où seules les teintes blanches et grises ont droit de cité. La beauté des paysages que nous rencontrons dans ce secteur est parfaitement mise en valeur par la neige qui subsiste encore par endroits.









  


Comme le ciel est complètement bouché, nous n'avons que peu d'espoir concernant le coucher du soleil. Mais puisque nous sommes aussi venus ici pour cela nous décidons d'attendre un peu. Le ciel prend bien quelques légères teintes de rose mais un froid glacial nous tombe rapidement dessus. Il est temps pour nous d'aller se réfugier dans la voiture. C'est sur le chemin du retour que, d'un seul coup, le ciel laisse éclater toute la splendeur du soleil couchant. Nous rejoignons au pas de course notre poste d'observation et affrontons pendant encore un bon quart d'heure un vent sibérien. Mais cela en vaut la peine !




Après un très rapide dîner dans le froid et le noir ...


... nous rejoignons nos quartiers car il est impossible de rester dehors sans se transformer en glaçon maintenant que la nuit s'est installée. La température est proche de zéro et avec le vent c'est tout simplement intenable.

A 18h30 nous allons donc nous coucher. Ce soir c'est chacun sa chambre : banquette arrière pour Michèle et coffre pour Jean-Michel.